Végane au Sénégal pendant la fête de TABASKI

J’ai grandi avec la tradition du sacrifice du mouton durant l’Eid el-Kebir.

Nous avions la chance d’avoir un jardin dans notre logement de fonction, c’est là que mon père procédait au sacrifice du mouton à l’aube.

Je n’ai jamais osé regarder l’acte en lui-même mais j’observais mon père, et je captais dans son regard toujours un grand respect et une forme d’humilité vis-à-vis du mouton à qui il allait ôter la vie. Il récitait ses prières justes avant. Pas de forme de satisfaction mais plus celle d’un devoir à accomplir.

Dans la cuisine, il y avait des bassines pour recevoir les abats d’un côté et la viande de l’autre. Ca c’était le travail de ma mère accompagnée de tantes.

Mon père ne gâchait rien du mouton. C’était un spécialiste de la préparation des tripes.

Si enfant j’étais une grande adepte de la dégustation de la tête de mouton dominicale – une tradition culinaire de Tombouctou dont est issus mon père – Ca les tripes, ça me dégoutait. Rien que l’odeur encore fraîche des intestins m’insupportait.

J’aime bien démarrer mes interventions en public par cette histoire de tête de mouton car ça montre que TOUT est possible dans la vie. Et oui aujourd’hui je suis végane moi la plus grande carniste de la famille.

En arrivant au Mali, la présence et les bêlements des moutons dans les cours des concessions sont devenus quelque chose de naturel pendant les fêtes religieuses…

J’avais un oncle qui possédait un domaine fruitier et une ferme à Koulikoro à une soixantaine de kilomètres de Bamako. Là-bas j’assistais à toutes les étapes de dépeçage du mouton.

Pendant la majeure partie de ma vie donc, j’ai donc naturellement associé l’Eid el-Kebir appelé Aïd al-Adha dans le monde musulman et rebaptisé « Tabaski » au Sénégal, au sacrifice du mouton ou à minima d’en manger. Et j’ai intégré cela comme une évidence. Quelque chose de non négociable.

Et pour cause, l’Eid el-Kebir commémore la foi du prophète Ibrahim à son Dieu symbolisée par l’épisode où il accepte de sacrifier son fils à Dieu. Mais juste avant le sacrifice l’ange Djibril substitue à l’enfant un mouton en guise d’offrande sacrificielle.

Et c’est en souvenir de cette dévotion que les musulmans sacrifient un animal (mouton, chèvre ou bœuf) selon certaines règles notamment de respect envers l’animal : « Certes Allah a prescrit l’excellence dans toute chose. Ainsi lorsque vous tuez, tuez de manière parfaite et si vous égorgez, égorgez de manière parfaite. Que l’un de vous aiguise son couteau et qu’il apaise la bête qu’il égorge ».

Durant la Tabaski, la générosité et la solidarité envers les plus démunis doivent être mises à l’honneur : « De toute cette viande de mouton, il n’y a que ce que l’on donne qui profite : ce que l’on a mangé est avalé, ce que l’on a donné est profitable ».

 Autrement dit, il est plus profitable de donner (à manger entre autres) aux autres que de nourrir une ou deux familles avec un mouton.

Le sacrifice du mouton donnait également l’occasion à des personnes de se faire une réserve de viande pour l’année. 

Or comme toutes les fêtes religieuses, l’Eid el-Kebir n’échappe pas à la pression sociale, aux dérives mercantiles et aux excès en tout genre pour ne pas dire gâchis interdit par la religion (mais cela n’est pas propre qu’à la religion musulmane, Pâques et Noël n’y échappent pas).

Il faut avoir le plus gros mouton ou un mouton tout court pour être considéré comme un bon musulman quitte à emprunter de l’argent et à s’endetter. Combien de fois n’ai-je pas entendu « Alors tu as ton mouton ???» alors que l’Eid el-Kebir est censé être l’affaire de la bienveillance à l’égard des autres et non de la possession.

On s’éloigne bien trop souvent de la spiritualité et on expose ses moyens à la taille de la « bête » qui trônera dans la cour quelques jours avant le sacrifice matinal quitte à offenser les plus démunis ce qui est aussi interdit dans la religion.

Rappelons que si le sacrifice du mouton (Udhiyah) est une action recommandée, elle n’est pas une obligation.

Les deux fidèles califes eux-mêmes Abu Bakr et Umar Ibn Al Khattad – que Dieu soit satisfait d’eux – n’accomplirent pas de sacrifice de peur d’être suivis par les gens dans cette tradition.

Et c’est effectivement ce qui se passe aujourd’hui.

Acheter un mouton est devenu une injonction.

Or en dix ans, le prix moyen d’un mouton est passé de 80’000 Fcfa à 140’000 Fcfa avec des moutons allant jusqu’à 1 million de Fcfa comme Professeur, ce beau mouton Laadoum pris en photo.

Un prix conséquent pouvant permettre de nourrir beaucoup de bouches si on se focalise sur des aliments de base tels que les légumineuses et les céréales locales qui apportent de protéines et fibres.

Il n’y a rien de mal à ne pas offrir de sacrifice animal. Les pratiquants sont invités à se concentrer sur d’autres formes de sacrifice comme des actions d’aumônes touchant le plus grand nombre.

Autrement dit le prix et le sacrifice d’un mouton peuvent être remplacés par le fait de nourrir beaucoup de nécessiteux avec des plats sains à base de plantes par exemple, de donner l’argent directement à des œuvres caritatives, de faire le don de soi (en temps ou en dons de sang par exemple) ou de se concentrer sur d’autres formes de sacrifice comme l’appel au traitement bienveillant à l’égard des humains et des animaux.

« J’ai échangé quelques mots avec un jeune venu vendre les 48 moutons de son frère, éleveur à Kaolack. Le moins cher s’évaluait à 120’000 Fcfa. Et le plus gros, un beau mâle de près d’un mètre de hauteur valait 1 million de francs CFA.

Avec plus de 94% de musulmans le Sénégal est le pays le plus islamisé d’Afrique noire. La majorité de la population musulmane s’identi­fie aux quatre confréries principales : la Quadrya, la Tidjanya, la Mouridya et les Layeniyya.

A l’époque du chemin de fer Dakar – Bamako, les moutons venaient essentiellement du Mali. Maintenant de nombreux Sénégalais se sont lancés dans l’élevage de moutons, un business très lucratif et particulièrement avec les Laadoum (ces magnifiques mâles reproducteurs pouvant coûter de 40 à 50 millions de Fcfa). Il y a même des bergeries modernes équipées d’enclos ventilés et sécurisés.

Mais revenons à nos moutons…

Chaque année donc, les éleveurs débarquent dans les centres villes et réquisitionnent tous les espaces libres des zones urbaines pour y installer leur petit campement avec leur cheptel. Là pendant plus d’un mois humains et animaux vont se côtoyer et cohabiter. Les moutons ont à boire et à manger, vivent leur life en société, sont lavés chaque jour, bref on est loin de la vie des animaux d’élevages intensifs… Mais l’issue est tristement la même.

A l’occasion de la Tabaski, c’est près d’un million de moutons qui sont sacrifiés sur l’ensemble du territoire. Et dans ce contexte moderne, l’abattage massif d’animaux au même moment induit de nombreux problèmes environnementaux, sanitaires et de salubrité dans un pays qui n’est équipé ni d’égouts ni de stations d’épuration ni de centres de traitement des déchets.

Les semaines qui précèdent la fête, sols, eau et ressources sont monopolisés pour le bétail. Les jours qui suivent, abats, déchets et sang polluent les sols, la nappe phréatique et la mer.

Imam Talha Taskinskoyx durant le Green Islam Summit, Istanbul avril 2024

Lors de mon séminaire avec le Green Islam à Istanbul j’ai rencontré des activistes véganes du monde musulman. L’occasion d’être convaincue que véganisme n’est pas antinomique d’islam.

La rencontre avec un imam végane, défenseur des animaux et antisexiste en la personne de Imam Talha Taskinsoyx m’a définitivement reconnectée avec une spiritualité qui me correspond pleinement.

Lui et les nombreux autres activistes présents ont fini de me convaincre que la religion musulmane prône le respect et la protection à l’égard des animaux et qu’il n’y a rien de mal à ne pas offrir de sacrifice animal pendant l’Aïd el-Kebir.

Les périodes de fête associées au sacrifice d’animaux peuvent être éprouvantes pour beaucoup de véganes et défenseurs de la cause animale.

Alors que la Tabaski est une célébration majeure, une grande fête où on retrouve la famille très souvent dans les régions, je ne peux pas m’empêcher d’être accablée par le sort irréversible de ces animaux sentients que je côtoie tous les jours pendant des semaines au bord de la route.

Je vois défiler en quelque sorte à ciel ouvert le destin des 4 milliards d’animaux tués chaque année dans le monde et qui finissent dans nos estomacs (très souvent à la poubelle aussi) à la différence que les moutons de Tabaski vivent une vie bien plus supportable avant leur mort que leurs congénères enfermés dans les usines qui ne voient pas la lumière du jour.

C’est ce qui est sans doute le plus cruel. Leur innocence mêlée à leur destin connu et commun.

A la veille de la fête, chacun de ces moutons aura été vendu. Ils seront séparés les uns des autres. Transportés dans un pick-up dans le meilleur des cas, parfois sur le toit d’un Ndiaga Ndiaye roulant à vive allure si ce n’est pas sur une moto pour terminer dans une cour de maison avant d’être égorgés et se retrouver quelques heures à peine dans de grands plats de riz ou de couscous.

Séparé de ses congénères. Tout seul sur cette terrasse. Sous un soleil de plomb. Accroché à la patte, ne pouvant se mouvoir. Seul face à l’interminable attente.

Ses bêlements ont le goût de l’incompréhension et de la solitude. De cette mort irréversible.

L’an passé j’ai observé durant tout un week-end le beau mouton mi-noir mi-blanc dans la maison en face de chez moi. Il était tellement grand et majestueux que j’ai eu cette naïveté à mon grand âge qu’il ne serait pas sacrifié au petit matin. Allez savoir pourquoi j’ai pensé ça.

Le lendemain, la place était vide, les gens de la maison avaient déjà passé la cour à grands jets d’eau.

J’ai fondu en larmes comme une gamine.

Je pleurerai encore et encore à chaque fête de Tabaski.

Sama Professeur ❣️.

Si vous souhaitez plus d’informations sur le sujet véganisme et islam, je vous invite à visiter la page de la Middle East Vegan Society.

(c) Green-inception.com

Nebeday – Never Die

Aussi surprenant que cela puisse paraître je n’avais pas encore écrit d’article sur le moringa, un aliment qui pourtant fait partie de ma routine alimentaire depuis plus d’une décennie, que j’affectionne tout particulier pour ses qualités nutritionnelles et gustatives et que je consomme sous absolument toutes ses formes.

Le Moringa oleifera est un arbre à croissance rapide, résistant à la sécheresse et qui pousse dans les zones tropicales (Inde, Sri Lanka, Madagascar, Tchad, Cameroun, Sénégal). Il peut atteindre une hauteur de 10-12 mètres pour un diamètre du tronc de 45 centimètres.

Le terme anglophone « never-die » serait lié à la capacité de ses pousses desséchées à reverdir dès les premières pluies. Mais en vrai, le nebeday (son appellation au Sénégal) est véritablement un arbre de vie.

Car tout est bon dans le moringa : les graines, les feuilles, les fleurs, l’écorce. De manière générale le moringa est réputé pour être un superaliment, un antioxydant puissant et un excellent complément nutritionnel. Il lutte contre l’anémie, le rhume, la fièvre, il est riche en protéines et oligo-éléments. On lui attribue aussi des propriétés antibactériennes, régulatrices par rapport à la glycémie, énergétiques, neuroprotectrices.

Au Sénégal, c’est très facile de le trouver dans les terrains vagues (pour ce qu’il en reste à Dakar) ou de le faire pousser dans son jardin.

En ce qui concerne les producteurs, il y a d’abord l’association éponyme Nébeday qui oeuvre entre autre pour la restauration de la mangrove et qui a mis en place des filières de valorisation des ressources naturelles dont le moringa. Maam Nature est l’entreprise éco-sociale de Nebeday qui vend les produits finis (poudres, graines et huile). Vous les retrouverez aux marchés mensuels organisés sur Dakar (Galsen Market notamment) ou à la boutique des Almadies.

On trouve aussi le moringa en poudre, en tisane et parfois en feuilles dans les supermarchés type Auchan et EDK.

Enfin dernièrement je me suis rendue chez SIYAH Organics à Warang, une très belle herboristerie qui a son site de production de plantes médicinales à Mbodiène. Sur place vous pourrez vous procurer en moringa sous forme de tisanes, vrac, graines et même gélules !

Les feuilles de moringa ont un goût un peu amer et piquant qui peut facilement être adouci dans un jus ou un potage. Moi je le mets à toutes les sauces, aussi bien dans du salé que du sucré.

Personnellement j’adore me faire des tartines à l’avocat avec un filet d’huile d’olive le tout soupoudré de moringa et d’algues du Pêcheur. Hmmm quel délice !

Feuilles de moringa

Les feuilles

Les feuilles fraiches de moringa se consomment en tant que légumes comme des épinards. Elles sont hautement nutritives : riches en vitamines (B1, B2, B3, B5, B6, B8, B9, A, C, E), en minéraux (potassium, calcium, magnésium, fer, manganèse, sélénium) et en protéines. Elles contiennent des acides aminés essentiels mais aussi du potassium, du manganèse et du fer.

La poudre de moringa

Il s’agit des feuilles séchées puis réduites en poudre. On peut l’utiliser comme épices en cuisine dans les plats salés mais aussi dans les smoothies, les jus, les porridges. Tout comme les feuilles fraiches, on peut aussi la consommer en tisane.

Les graines

Elles ont une teneur élevée en vitamine C, fer et calcium. Elles ont des propriétés anti-oxydantes et anti-inflammatoires. Le goût peut être ambivalent et surprenant au prime abord, entre amertume et sucré ! Il est recommandé de ne pas dépasser 10 graines par jour. La graine en poudre agit en tant que floculant et donc permet de purifier l’eau.

Graines de moringa

L’écorce

L’écorce de moringa est anti-inflammatoire, antibactérienne et antifongique et est également utilisée pour améliorer la digestion et renforcer le système immunitaire. On peut aussi l’utiliser comme base de condiment proche du raifort ou du wasabi.

Les fleurs

On les consomme en tisane pour les propriétés générales du moringa mais aussi pour la récupération musculaire, la détoxification de l’organisme et le traitement de l’anémie. Elles seraient aussi aphrodisiaques !

Et bien sûr, il y a l’huile du moringa produite à partir des graines, excellente pour la peau et les cheveux, mais ça je vous en avais dejà parlé dans un autre billet.

Assez parlé des vertus du moringa, elles ne sont plus à prouver comme vous pouvez le constater, place aux recettes !

Je vous partage ici ma recette de miel de moringa.

Miel de Moringa

Miel de fleurs de Moringa

Dans la famille Moringa, je demande les fleurs 🌼 !
Après les feuilles que j’utilise en tisane, la poudre de feuilles en condiment, les graines boostantes, l’huile pour ma peau et mes cheveux, je me suis dit qu’il fallait exploiter les fleurs (en dehors des infusions que j’aime beaucoup).

Alors en période de grippe ou d’état fébrile, quoi de mieux qu’un sirop de moringa hyper parfumée et régénérant ?

A l’instar du miel de pissenlits, je vous propose ma recette de cet elixir que je préfère nommer sirop compte tenu de sa texture.

Il est délicieux et vous pouvez l’utiliser partout en lieu et place du miel, du sirop d’érable ou d’agave : dans vos infusions ou vos boissons, en glaçage dans vos pâtisseries, dans vos porridges,… Vous bénéficierez en plus des nombreuses vertus qu’offrent le Moringa (lutte conrre l’anémie, le rhume, la fièvre, riche en protéines et oligo-éléments).

Recette du Miel de Moringa

Ingrédients :
🔸️ 50 g de fleurs de Moringa fraîches ou séchées (je m’en procure chez @maamnature)
🔸️ 1,3 L d’eau
🔸️ 700 g de sucre
🔸️ 1 citron
🔸️ 1 bout de gingembre

Recette :
🔸️ Rincez vos fleurs et mettez les à bouillir dans l’eau avec le citron et le gingembre.
🔸️ Laisser cuire à couvert pendant 1h.
🔸️ Au bout d’1h, filtrer et ajouter le sucre.
🔸️ Laisser cuire à nouveau entre 45 min et 1h, jusqu’à ce que le mélange brunisse mais ne caramélise pas.
🔸️ Verser dans des pots stérilisés.

Je vous invite aussi à tester une recette traditionnelle sénégalaise à base de feuilles de moringa, le Thiéré ak Mboum (couscous aux feuilles de moringa), un plat traditionnel à base donc de couscous de mil, de feuilles de moringa et de poudre d’arachide appelée no flaye. S’il se mange souvent avec du poisson ou de la viande, ce plat n’a pas besoin de protéines animales puisque les feuilles font largement le job.

Alors j’espère que maintenant vous allez inclure dans votre quotidien du moringa pour faire du bien à votre santé et épicer votre vie !

Faut-il être irréprochable pour être écolo ?

C’est assez courant en tant qu’environnementaliste d’expérimenter des remarques désobligeantes de la part de non écolos voire pire… d’écolos.

🤔 « Quoi tu es écolo, et tu roules dans une voiture climatisée ? »

Mon combat pour la préservation de l’environnement est sans appel et n’est pas récent.

Il prend la forme que je lui ai donnée au fil des années :

⭐ Je suis une clean walkeuse depuis mes 10 ans
⭐ Je porte des pulls dans ma vieille maison en pierre plutôt que de mettre le chauffage aux max quand je suis en France
⭐ Je suis minimaliste et limite mon utilisation de plastique depuis 10 ans
⭐ Je n’achète pratiquement qu’en seconde main, je répare et je recycle au maximum
⭐ Je composte tous mes déchets organiques
⭐ Je ne consomme pas de produits d’origine animale
⭐ J’éduque et forme à la transition verte et végétale à travers mon organisation GLOBISIS

☝🏾 Pour autant, je ne suis ni parfaite ni exemplaire car il m’arrive de prendre l’avion et je circule à Dakar en voiture.

J’ai mes raisons qui me sont propres :

1️⃣ C’est primordial pour mon équilibre psychique de voir ma famille au moins une fois par an.

2️⃣ Certaines rencontres professionnelles nécessitant des déplacements ont un impact écologique positif plus important que mon empreinte carbone.

3️⃣ Dakar est une des villes les plus polluées au monde sans aucune piste cyclable et avec des transports en commun en pleine structuration.

4️⃣ En tant qu’asthmatique, ma santé passe en premier lieu.

C’est MA réalité.

☸ Limiter son empreinte écologique peut en fait prendre plusieurs formes.

Comme l’a dit le journaliste Hugo Clément dans une chronique de RFI, cette technique de décrédibiliser les initiatives positives des un.e.s et des autres est bien rodée : on se focalise le messager plus que sur le message.
En somme on perd le Nord.

🎙 On donnerait ainsi le crédit et la parole aux seules personnes dites exemplaires.

Et personne n’étant exemplaire, le sujet de l’écologie n’est plus un débat.

En vérité :

✔ C’est la somme de nos actions positives qui comptent ;

✔ Plus on est nombreux à impacter positivement plus on a le pouvoir de changer les choses ;

✔ C’est toujours mieux de faire un peu que de ne rien faire du tout.

La course à la perfection écologique conduit finalement à l’inaction et réduit au silence.

En résumé :

💡 Déculpabilisons

💡 Ne pointons pas du doigt celleux qui prennent la parole

💡 Focalisons-nous sur les actions que nous pouvons mener chacun à notre niveau avec nos propres moyens et nos réalités.

💡 L’attaque entre écolos est tout simplement contre-productive

🦚 C’est ensemble qu’on peut relever le défi écologique.

👉🏾 Tiens, je te propose de partager en commentaires, tes actions positives en faveur de la planète.

L’avantage, c’est qu’il n’y a pas de perdant !

Soins ancestraux d’Afrique, la Slow Cosmétique made in Africa

Soins ancestraux made in Africa – Bâtonnets cure-dents & huiles précieuses

Depuis des millénaires, la pharmacopée africaine est connue et reconnue pour ses nombreuses vertus pour le soin du corps, de l’intérieur comme de l’extérieur.

Et en Afrique de l’Ouest, elle est particulièrement riche, au point que l’Occident et l’Asie s’intéressent de plus en plus à ce marché depuis une quinzaine d’années.

Malheureusement force est de constater qu’avec la mondialisation, les africains a contrario s’éloignent de plus en plus des remèdes naturels au profit de la médecine moderne introduite sur le continent lors d’évènements historiques peu glorieux.

N’eut été, le coût exorbitant des médicaments et des soins médicaux, l’insuffisance des budgets nationaux alloués à la santé et l’inadéquation des infrastructures sanitaires qui ont obligé plus de nombreux gouvernements africains à reconsidérer les avantages des systèmes de soins de santé traditionnels, ces remèdes auraient purement et simplement disparus du paysage.

Je me suis mise à la Slow Cosmétique, pour mon bien-être et celui de la planète sans savoir que cela allait me reconnecter pleinement avec les soins ancestraux d’Afrique…

Cela fait maintenant quinze ans que j’ai adopté un mode de vie slow qui s’est affiné au fil des années. Cela a coïncidé avec la naissance de mon premier enfant, avec cette volonté d’éviter aux maximum les produits chimiques et emballés dans du plastique. Remplacer le gel douche et le shampoing par un savon de qualité a été le premier geste évident. Puis j’ai abandonné les déodorants (même les plus naturels) et les parfums, source de perturbateurs endocriniens, au profuit de l’huile de coco.

Dans nos sociétés, et encore plus paradoxalement en Afrique, ne pas se frotter (si possible TOUS LES JOURS avec un filet appelé « niempé » au Sénégal !) la peau et ne pas s’asperger de parfum, c’est synonyme de mauvaise hygiène.

Quelle méconnaissance ! Les dermatologues eux-mêmes déconseillent fortement l’usage du niempé au quotidien pour la simple et bonne raison que cela détériore l’épiderme et le met à nu. En gros, on détruit ainsi le film lipidique de la peau, raison pour laquelle nos peaux sont irritées (surtout avec une eau calcaireuse), blanchâtres, il faut mettre des litres de crème pour que la peau se sente moins irritée.

N’oublions pas non plus que la création du parfum ne remonte qu’au XIX ième siècle à une période où en Europe, l’hygiène diminuant, il fallait bien camoufler les odeurs !

On voit là bien que le parfum est un concept qui a été importé sur le continent contrairement aux essences naturelles. A ce propos je ne peux que vous conseiller l’excellent livre de Adame Ba Konare « Parfums du Mali – dans le sillage du Wusulan » qui nous entraîne dans le sillage du wussulan, parfum corporel et d’ambiance, part intégrante de la culture malienne. Ce livre dévoile les secrets du charme et du savoir érotiques des femmes maliennes, tout un programme.

Tout cela pour dire que la pharmacopée africaine a tout mais absolument tout pour prendre soin de nous, et qu’à titre personnel, elle a facilité mes rituels de beauté, puisqu’étant sur le contient, j’ai accès aux produits bruts et non testés sur les animaux qui me donnent entière satisfaction.

Alors je vous embarque vers un petit tour d’horizon d’une infime partie de ces plantes qui font partie de ma routine beauté.

Le beurre de karité

Authentique beurre de karité, non raffiné

Ai-je encore besoin de vous rappeler que le beurre de karité est mon meilleur allié beauté dont je pourrais me passer ?

L’histoire du karité et moi, c’est un peu comme celle d’Obélix qui est tombé dans la potion tout petit…

Il faut dire que mon arrière-grand-mère en vendait déjà sur les berges du fleuve Niger aux pêcheurs.

Naturellement riches en vitamines A, D, E, F et en acides gras essentiels, et en esters cinnamiques, le beurre de karité favorise l’hydratation et l’élasticité de la peau.

Il a des vertus cicatrisantes, émollientes et apaisantes.
C’est un produit naturel à utiliser pour tout, par toute la famille, sans aucune restriction : massages corporels, soins des bébés (érythème fessier, rougeurs, irritations), protection contre le vent et le froid, soin des crevasses et du dessèchement cutané, lutte contre les vergetures de la femme enceinte, douleurs articulaires ou musculaires, démangeaisons de la peau et éruptions cutanées, eczéma, psoriasis,…. Si vous voulez que votre peau garde sa jeunesse et sa souplesse, le beurre de karité est là pour ça!

Les huiles précieuses d’Afrique

Huile précieuse d’hibiscus

Depuis mon retour aux cheveux naturels en 2004, j’ai introduit l’usage des huiles végétales dans mes soins. Mais à l’époque, les huiles accessibles provenaient essentiellement de Aroma Zone qui je dois dire règne en parfaite hégémonie depuis et pas seulement en France. Même au Sénégal d’où proviennent certaines de leurs huiles précieuses, leurs produits sont vendus en boutiques bio, un non-sens selon moi ?!

Baobab, moringa, touloucouna, dattier du désert, sésame, coco constituent mon vivier pour le soin de ma peau, des cheveux, et du corps. En tant que minimaliste, je me réjouis de n’avoir dans ma salle de bain que des produits bruts, locaux et véganes.

Cela n’a pourtant pas toujours été le cas….

J’ai connu mon époque Clarins et Lipikar. Ayant une peau atopique et sèche, j’avais à l’époque des problèmes de peau récurrents notamment des soucis de surpigmentation. J’ai dépensé beaucoup d’argent, sans avoir connaître réellement l’accalmie.

Aujourd’hui, malgré les années que j’ai accumulées depuis, je dois clairement avouer que ma peau ne s’est jamais aussi bien portée certes que je vis en Afrique où le climat chaud et humide est plus favorable aux peaux noires, mais une routine simple, c’est vraiment ce qui me convient ! C’est ça la slow cosmétique, une cosmétique « intelligente, raisonnable, écologique & humaine ». Et 100 % végétale bien sûr !

Ici on trouve beaucoup d’huiles précieuses parmi elles les plus connues et les plus vertueuses :

  • L’huile de touloucouna : puissante (et facilement chauffante), c’est une huile revigorante, émolliente, nourrissante et antalgique, de ce fait elle est recommandée pour les courbatures et les articulations.
  • L’huile de dattier du désert (balanites) : puissamment hydratante, cette huile assouplit et répare les peaux sèches, rugueuses et desquamées. Elle est également recommandée en massages contre les douleurs musculaires.
  • L’huile de baobab : elle constitue un soin efficace pour les peaux et les cheveux secs. Excellent cicatrisant, elle hydrate parfaitement et sublime les peaux et les cheveux sans laisser de film gras.
  • L’huile de moringa (mon huile chouchoute mais aussi une des plus chères car plus rares !) : soin anti-rides, elle convient particulièrement aux peaux très sèches et sensibles, et lutte efficacement contre les desquamations.
  • L’huile de sésame : soin anti-UV (attention elle ne remplace pas une crème ou huile solaire), elle est également très efficace contre les douleurs. J’ai également découvert il y a quelques années en l’utilisant sur les cheveux de ma fille, qu’elle était une huilé démêlante incroyable.
  • L’huile de souchet : elle est parfaite pour les massages ayurvédiques et connue pour sa lutte contre la pousse des poils.
  • L’huile de bissap : soin efficace pour les peaux et cheveux secs. Excellent cicatrisant, elle hydrate parfaitement et sublime les peaux et les cheveux sans laisser de film gras.
  • L’huile de coco : elle sublime et fait briller peau et cheveux. Antibactérienne, je l’utilise dans mes dentifrices maison ou en bain de bouche.
Mon Astuce Beauté
J’utilise le moringa comme huile démaquillante le soir : après avoir brumisé mon visage avec de l’eau, je masse mon visage avec quelques gouttes d’huile de moringa puis je retire l’excès avec un gant humide. Après cela je ne ressens pas le besoin de me nourrir la peau avec une crème ou du beurre de karité.
En testant différentes huiles, vous verrez laquelle vous convient le mieux.

Puis depuis deux ans j’ai même adopté le lavage corporel à l’huile que j’effectue deux à trois fois par semaine.

De l’huile pour se laver, kesako ???

Pour commencer depuis l’Antiquité, on se badigeonnait d’huile d’olive puis on utilisait un strigile (sorte de lame courbe) pour se racler la peau. C’était même un rituel utilisé par les Romains avant le combat.

En ce qui me concerne, cela a démarré il y a un peu plus d’un an quand j’ai découvert le cheveutologue Nsibentum lors d’un live Instagram de Setalmaa. Ce dernier met à l’honneur les techniques ancestrales afros.

Fin 2020, il débarque à Dakar, et je lui propose lors d’une rencontre dans un coffee shop de la place, de lui organiser une masterclass auprès d’une population moins avertie que celles des concepts stores dakarois et auprès des jeunes, une cible que j’affectionne particulièrement.

C’est ainsi qu’on se retrouve fin 2020, au sein de l’école Les Cajoutiers de Warang, une école pas comme les autres puisqu’elle scolarise quelques enfants malentendants.

Ce jour-là, élèves, enseignants et quelques parents se réunissent dans la cours de l’internat pour assister à cette présentation très attendue. Beaucoup souffrent de problèmes de perte de cheveux due au défrisage ou ne savent pas comment traiter leur cheveux « crépus » (terme refuté par Nsibentum qu’il considère comme péjoratif) pour les rendre souples et maniables.

La suite de l’histoire est racontée dans un reportage de la BBC Afrique. La grande classe !

Donc tout comme Nsibentum nous rééduque aux soins des cheveux ancestraux et au lavage des cheveux à l’huile, j’ai réalisé que de la même façon je me démaquillais le visage à l’huile (entendez par démaquillage nettoyage car je ne me mets jamais de fond de teint), je pouvais également nettoyer entièrement mon corps à l’huile.

Mais alors, ça se passe comment ?

Eh bien, vous l’avez compris, décaper la fibre capillaire ou sa peau avec des produits agressifs ou remplis de sulfates pour ensuite les enduire de soins nourrissants a très peu de sens.

Le lavage à l’huile permet à la peau comme pour les cheveux, de capter les impuretés tout en laissant un film lipidique nécessaire aux peaux noires.

Mon Astuce Beauté
Je constitue un mélange de trois huiles en les mélangeant dans un flacon : en général l’huile de coco plutôt sèche et l’huile d’olive connue pour nettoyer la peau constituent la base. Je massage bien ma peau avec une petite quantité de mon mélange d’huiles (c'est un rituel donc on prend son temps) puis je rince sous la douche, en retirant l’excédent soit avec la paume de la main, à l’aide des gants ou d’un loofah.
Je me tamponne ensuite à l'aide d'une serviette (surtout ne pas frotter) pour bien bénéficier des bienfaits des huiles.

L’aloe Vera

On ne présente plus les vertus de l’aoe vera surnommée la « plante miracle ». Les civilisations l’employaient déjà. On raconte que Cléopâtre l’utilisait pour parfaire sa routine beauté. Ce n’est pas pour rien que les Maya l’appelaient « la fontaine de jouvence » et la « source de jeunesse ». Elle est un excellent cicatrisant, et parfaite pour les cheveux en gel.  

Le sothiou, allié ancestral de l’hygiène bucco-dentaire

Les différents type de « sothiou », bâtons cure-dents

En Afrique de l’Ouest, la tradition du bâtonnet de « sothiou » est encore bien présente. C’est une pratique ancestrale peu couteuse qui consiste à utiliser la branche ou la racine d’un arbre comme outil d’hygiène bucco-dentaire. Elle est aussi pratiquée en Asie et au Moyen-Orient. Les fouilles archéologiques ont permis de découvrir que des ustensiles tels que des plumes, des épines, des tiges en bois étaient utilisés.

Si la tradition du sothiou est bien maintenue dans des pays comme le Sénégal ou le Mali c’est d’abord de part les propriétés thérapeutiques et prophylactiques très intéressantes : il est bactéricide, fongicide, anti plaque et antioxydant, et rafraîchit l’haleine. Ensuite il constitue une prévention aux problèmes dentaires très accessible et peu onéreuse comparativement aux soins dentaires très couteux et peu présents en milieu rural (dans le cas du Sénégal 44 % de la population vit sous le seuil de pauvreté).

Il faut compter entre 50 Fcfa à 1000 Fcfa par bâtonnet. Ici au Sénégal, il est hyper courant de voir les gens se balader bâtonnet en bouche tout au long de la journée.

Une utilisation optimale exigerait que le sothiou soit utilisé juste après les repas puis trempé dans l’eau avant une prochaine utilisation. Il doit également être séché et rangé pour ne pas être souillé, et l’embout coupé au bout d’un certain nombre d’utilisations, afin de partir sur une nouvelle base.

Les sothious les plus connus sur le marché sénégalais

Parmi les plus connues, on compte le fameux siwak ou miswak (« ngaw » en wolof) qui est maintenant commercialisé en Occident et même sur Amazon. En bain de bouche, il serait aussi efficace que la chlorhexidine (je suis sûre que vous aussi vos dentistes vous prescrivent tous de l’Eludril !) mais contrairement à ce produit chimique et pas végane pour un sous (le colorant rouge est de la cochenille, extraite des chenilles), le siwak ne détruit pas la flore bactérienne de la bouche.

Il y a pléthore d’autres sothious : le gueun gui gek, le wering (ou werek), le soumpe, le tamarin (dakhar), le sintie, le nep nep (ou neb neb), le gouro etc… Chacun a ses propriétés propres (et pas seulement pour l’hygiène bucco-dentaire, ce sont parfois des vermifuges puissants comme le guenin gui deg, des alliés contre la toux comme le sintie, ou contre les infections de la gorge comme le Gouro), son goût et les croyances spirituelles auxquelles il est associé.

Je dois avouer, qu’à mon grand regret, les bâtonnets sont négligés par une couche de la population plus aisée, qui les considère surement comme primitifs et peu efficaces. Pourtant des études ont démontré leur claire participation à la prévention des caries et de la plaque dentaire.

Personnellement, lasse des rendez-vous à répétition chez le dentiste malgré le soin que j’apporte à mon hygiène buccale, j’ai décidé d’adopter le sothiou dans ma routine après qu’il m’est apparu comme un objet curieux pendant des décennies et que j’ai eu également préjugé vis-à-vis de lui. Je l’utilise en combinaison avec la brosse à dent. Je pourrai donc faire un bilan au bout d’un an pour voir si mes visites chez le dentiste décroîssent.

Comme dans le domaine alimentaire, l’Afrique fait office de véritable terreau. Aujourd’hui, pendant que les ouest-africains se ruent vers les pharmacies à la première occasion ou consomment des produits douteux (dont les fameux savons contenant du xessal, le fameux éclaircissant qui fait des ravages ici), les pays étrangers comme la Corée sont fortement séduits par ces remèdes naturels comme me le dit mon vendeur de quartier (qui est tout sauf un vendeur, mais un véritable herboriste !).

Il est vraiment temps que les Africains regardent les richesses que Mère Nature offre et fassent honneur aux ancêtres qui savaient vivre en symbiose avec les plantes et tirer le meilleur de celles-ci.

Et toi, connaissais-tu toutes ces plantes précieuses ? Lesquelles as-tu déjà introduites dans ta routine beauté ou santé ?

Si cet article t’a plus, laisse un commentaire en bas et n’hésite pas à le partager en n’oubliant pas de me créditer bien sûr !

Sources 

  • « Le « Sothiou » ou bâtonnet frotte-dents comme outil d’hygiène bucco-dentaire dans les pays en développement : exemple du Sénégal », K. Da Luz
  • « Adoptez la Slow Cosmétique », J. Kaibeck
  • « Pharmacopée d’Afrique de l’Ouest », Organisation Ouest Africaine de la Santé

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Viandes végétales made in Sénégal

Viande de dimb – Salade composée by Green Veg’Ana

La viande de dimb (viande du Saloum)

Il y a un an de cela, je me rendais à la deuxième édition de la Foire à l’Innovation, place du souvenir à Dakar.

Un évènement initié par le programme Jigeen Ñi Tamit (« les femmes aussi ») qui appuie les entreprises féminines actives dans la transformation agroalimentaire dans les régions de Thiès et de Louga. Ce programme est mis en œuvre par l’Association pour la Promotion de l’Education et de la Formation à l’Etranger et le Ministère de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants, et financé par la Coopération Belge au Développement (DGD).

Cette foire soutient le travail des femmes entrepreneures, et c’est au travers de dégustations, ventes et ateliers culinaires que les visiteurs peuvent faire de belles découvertes.

C’est là qu’arpentant les allées, entre de nombreux étalages de confitures, jus et céréales locaux, je tombe sur le stand du GIE Ousoforal et sa marque de produits Nutrivie. Parmi les produits à l’honneur, la « viande végétale » présentée dans une barquette cartonnée attire toute mon attention, et j’anticipe très rapidement un « oh scandale », convaincue d’une imposture ou au mieux une erreur avant même d’avoir goûté.

Les femmes derrière le stand m’invitent alors gentiment à goûter un bout de leur « viande » d’un nouveau genre. Je leur rétorque qu’on ne l’a fait pas à moi, que ça « c’est pas végétal dê » !

Mais ma curiosité aiguisée me pousse à vouloir en savoir plus et à débusquer ce qui se cache derrière cette chose qui ressemble fortement à du dibi (viande grillée, une spécialité d’afrique de l’Ouest).

Latifa et sa mère Binta à la tête du GIE m’expliquent alors qu’il s’agit de la chair du dimb, le poirier de cayor.

De son nom scientifique Cordyla pinnat, le dimb est un arbre à fut régulier, au cime arrondi, à l’écorce brun clair et crevacée, qui pousse sur le continent africain et très présent dans la zone du Siné Saloum au Sénégal.

Ses fruits sont ronds et charnus, et à l’intérieur la pulpe verte renferme deux grandes graines sombres. Ils sont consommables lorsqu’ils deviennent jaunes et moelleux. Il suffit alors de le découper à l’aide d’un couteau, puis d’en aspirer la pulpe qui est sucrée. Le dimb est réputé pour ses racines vermifuges, purgatives, anti-diarrheiques, pour ses écorces qui soignent les abscés, les coliques et la fièvre mais aussi pour la qualité de son bois, utilisé pour fabriquer des pirogues et des instruments de musique.

Mais revenons-en à la chair du fruit.

Dimb séché – GIE Ousoforal à Sindia

Pour comprendre le process, je me rends en famille à Sindia à une cinquantaine de kilomètres de Dakar où se situe l’atelier de la famille Diedhiou.

A notre arrivée, Binta nous fait visiter son potager composé d’espèces végétales endémiques : menthe, mbante, citronnelle, hibiscus, nonu…, sa petite boutique puis l’atelier de fabrication des produits à base de dimb.

C’est là qu’elle nous explique le process de fabrication du dimb : la récolte des fruits du poirier de cayor se fait d’août à septembre. La noix est ensuite retirée et la chaire séchée pendant une semaine environ afin de le conserver. On obtient alors une sorte de coque assimilable à la bogue d’une noix.

C’est cette coque qui va être ensuite longuement réhydratée pour obtenir la viande végétale qui sera assaisonnée et épicée.

Niveau mâche je comparerais la texture de la viande de dimb à celle des champignons ou des rognons (pour le vague souvenir qu’il m’en reste !). Dans la région du Siné Saloum chez les Sérères, le dimb est réputé dans le couscous. Le GIE Ousoforal propose la viande en petits morceaux épicés mais aussi des produits dérivés comme du fromage et du lait d’un autre fruit, le pommier de cayor.

L’innovation réside dans le fait que les nouvelles générations connaissent peu ou pas du tout le dimb, et que le GIE le vend sous l’appellation « viande végétale », ce qui ouvre le champ des utilisations et de belles perspectives en matières d’alternatives végétales.

Le GIE Ousorofal a d’ailleurs reçu le prix de l’innovation de l’édition 2021.

Anacardier de Guinée Bissau
Pomme Cajou (fruit et noix)

La viande de cajou

Un an s’écoule et Nutrivie revient pour la troisième édition de la foire avec un autre produit cette fois  : la viande de cajou.

Il ne s’agit pas là de viande élaborée à partir de la noix de cajou mais bien de la chair du fruit aka la pomme cajou.

L’arbre à cajou appelé cajoutier ou anacardier pousse aussi au Sénégal et principalement dans la région du Siné Saloum.

En me rendant en Guinée Bissau par la route, j’avais été subjuguée par les interminables champs d’anacardiers. Des cajoutiers à perte de vue, et des fruits qui n’ont pas toujours le temps d’être récoltés, ce qui cause pas mal de pertes. Je croise quelques femmes qui s’attèlent ci et là à récolter les fruits, mais elles ne font pas le poids face aux usines espagnoles et portugaises qui exportent les tonnages vers l’Inde, là où la noix sera décortiquée (souvent dans des conditions peu éthiques).

La chair de cajou est quant à elle très peu ou carrément pas exploitée.

C’est justement cette chair de cajou que le GIE Ousoforal a décidé de proposer à la deuxième édition de la Foire à l’Innovation sous forme transformée en émincés, saucisses et steaks végétaux (qui eux contiennent aussi de la noix de cajou).

Viande de chair de cajou – GIE Ousoforal

L’aspect est bluffant très proche de la viande de mouton, la mâche est ferme et le goût est neutre à peine acidulé, non épicé ce qui laisse le choix au consommateur d’aromatiser à sa guise.

Le terme « alternative à la viande végétale » n’est pas à considérer d’un point de vue nutritif (pas plus que le fruit du jaquier de plus en plus utilisé en Europe pour sa similitude avec le poulet), la viande de cajou est probablement peu riche en protéines.

Mais si la question est : est-ce que cela ressemble à de la viande animale au point d’en inciter plus d’un à laisser tranquille nos amis les moutons pour un fruit souvent gaspillé ?

La réponse est : OUI, OUI et encore OUI !!!

Depuis que je suis végane voilà cinq ans maintenant, c’est bien la chose qui m’a le plus bluffée (hormis le Impossible Burger bien sûr !).

Après l’avoir bien épicé et mariné, la mâche de la viande de cajou est tellement proche de la viande animale, qu’il est difficile de ne pas se faire avoir. C’est tout simplement IN-CRO-YA-BLE !!!

Depuis son prix de l’innovation et mon tweet sur le sujet, le GIE Ousoforal a suscité depuis beaucoup d’intérêt et reçu beaucoup de sollicitations.

Binta et Latifa Diédhiou entendent poursuivre la recherche et le développement auprès de l’Institut de Technologies Alimentaires (ITA) pour obtenir les valeurs nutritives de la viande, développer d’autres produits comme du yaourt et améliorer la conservation des dérivés (lait, yaourt, fromage).

Tout cela est très prometteur pour le Sénégal et le continent africain en terme d’alternatives végétales !

Brochettes de viande de cajour by Green Veg’Ana

Pour ne pas vous laisser sur votre faim, je vous propose une petite recette de brochettes bien appropriée à base de viande de cajou avec une délicieuse marinade, vous verrez vous allez en bluffer plus d’un.e avec ça !

Brochettes de viande de cajou

Ingrédients 

  • Une barquette de viande de cajou
  • 1 poivron jaune
  • 1 poivron rouge ou orange
  • 1 poivron vert
  • 1 oignon
  • 2 gousses d’ail
  • 1 CS de persil émincé
  • 1 CS de coriandre émincé
  • 1 cc de moutarde
  • 1 cc de sauce barbecue
  • 1 cc de miso blanc
  • 100 ml d’huile d’olive
  • 1 pincée de cumin
  • 1 pincée de paprika
  • 1 pincée de moringa
  • 1 pincée de Netétou
  • 1 filet de sauce soja
  • Sel, poivre

Recette 

  1. Faire revenir la viande de cajou avec un filet d’huile d’olive et la sauce soja. Saler et poivrer.
  2. Laver et couper les poivrons et l’oignon en carrés.
  3. Préparer la marinade en mélangeant l’huile d’olive, l’ail écrasé, les épices, la moutarde, la sauce barbecue et les herbes.
  4. Badigeonner généreusement les brochettes à l’aide d’un pinceau avec la marinade.
  5. Enfiler 3 morceaux de viande en alternant avec les poivrons et l’oignon.
  6. Passer les brochettes quelques minutes au four ou à la poêle.

Et vous connaissiez-vous le dimb, la viande de cajou ? Connaissez-vous d’autres alternatives végétales à la viande en Afrique ? Laissez moi vos commentaires, j’ai hâte d’avoir vos retours !

(C) Copyright, GreenInception, 2021

Ma mode végane & responsable

Il y a maintenant bien longtemps que j’ai délaissé les achats compulsifs, les soldes et autres enseignes de consommation de masse.

Je suis une environnementaliste avant tout. Bien avant d’avoir franchi le pas du véganisme. Une écocitoyenne de la première heure. Je n’ai pas attendu que cela devienne mainstream pour réaliser que je me sentais mieux dans un modèle de décroissance, sobre, simple, minimaliste.

En 2012, quand je suis tombée sur le livre « Zero Waste Home » de Bea Johnson, j’ai directement adhéré au concept du « declutter ». Vivre désencombré.e pour vivre mieux et se sentir mieux. Ne pas se polluer l’espace ni l’esprit au contact d’objets inutiles si non futiles. Je n’ai jamais perçu cette transition comme douloureuse car cela allait de pair avec ma vision du monde.

Puis je suis devenue végane en 2016 en prenant conscience qu’il n’était pas normal d’exploiter et de tuer les animaux pour se nourrir, se vêtir, prendre soin de soi et se divertir. J’ai alors découvert un autre mode de consommation respectueux des animaux mais pas toujours cohérent avec mes precepts écologiques et anticapitalistes.

J’ai alors réalisé que je me situais à une interconnexion, une intersection beaucoup plus complexe mais aussi beaucoup plus en harmonie avec ma vision d’un monde plus juste, plus équitable et plus solidaire envers les animaux, entre humains et pour la planète.

En écoutant le numéro de mon podcast préféré Kiffe Ta Race intitulé « véganisme, écoféminisme, des trucs de Blanc.hes…? » (co-animé par ma très chère Rokhaya Diallo), j’ai connecté direct quand Grace Ly a mis en comparaison le fait de remplacer tous ses objets en cuir tout en maintenant un train de vie capitaliste versus le fait de s’evertuer à consommer différemment en s’intégrant à l’ensemble de l’écosystème. Ce à quoi j’aspire au quotidien.

C’est là que ma vision s’éloigne du végane basique qui n’a pour seuls critères de sélection l’éthique animale. Et comme je le dis souvent il y a autant de véganes que d’omnivores. Je me souviens que la première impression du monde végane que je me suis faite n’était pas très reluisante : je m’étais rendue au VeggieWorld à l’automne 2016 et j’avais découvert avec grand étonnement tout un tas de produits industriels exempt de tout produit animal certes mais composés de tout un tas de produits chimiques et suremballés. Je m’étais dit quel intéret ?

Puis au fur et à mesure, j’ai réintégré le véganisme dans mon propre univers et dans ma propre philosophie bien plus globale : consommer sain et simplement, valoriser les produits et l’artisanat locaux, éviter les plastiques inutiles, mais aussi ne pas chercher à tout prix cette « perfection » qui rend la vie dingue parfois. Un peu comme parcourir 30 km de route et brûler du pétrole pour trouver LE magasin en vrac !

Ma mode à moi rime avec éthique mais aussi avec responsable.

Concernant ma vision de consommation hors alimentation, je n’ai pas dévié de ma route malgré l’émergence de nombreuses marques véganes.

C’est un fait, il est maintenant beaucoup plus facile d’accéder à des vêtements et des accessoires sans matière animale et produits de manière éthique. Et c’est vraiment cool car on ne manque pas d’imagination, de recherche et d’innovation dans le milieu « végane ». En même temps je ne ressens aucune freinésie à me procurer de nouveaux articles juste parce qu’ils sont véganes et tendance. Je suis plus que jamais adepte de la seconde main, j’adore l’histoire qui se cache derrière les vêtements d’occasion et l’achat d’un article neuf est rare et quasi cérémonial chez moi.

Il m’arrive d’avoir un coup de coeur pour une belle paire de chaussures végane. Cette satisfaction de se dire, nous aussi on a NOS chaussures Adidas véganes, oui c’est plaisant. J’admire aussi les stylistes qui produisent à toute petite échelle et qui font travailler l’économie locale. Ils ont un talent fou et c’est une fierté de pouvoir porter une de leur création ou acquérir une de leur pièce.

Le sac Eloise Satchel de chez Angela Roi

Il y a deux ans, telle Amélie Poulain qui épie son Monsieur Quincampoix, j’ai flashé chez Aujourd’hui Demain (concept store végane à Paris) sur un magnifique sac en cuir végétal de chez Angela Roi couleur vert taupe.

Un sac à main beau, élégant, exempt de souffrance animale et qui n’a rien à envier à un Louis Vitton. La classe !

Chaque été, je partais voir le sac pour l’admirer un peu plus, en me disant, un jour peut-être je m’offrirai ce petit luxe.

Et puis cet été, j’ai décidé que c’était le bon moment, que j’avais envie de ce beau petit sac à mes côtés et que ce serait mon parfait cadeau d’anniversaire !

J’imagine que dans une société d’achats compulsifs, ce laps de temps que je me suis octroyer avant de procéder à cet achat, peut sembler fou.

Mais moi c’est ce monde que je trouve fou. Ce monde qui ne compte plus, dans lequel on possède beaucoup et où finalement peu de choses a de l’importance. Moi c’est dans ce temps de réflexion et de recul que je trouve mon équilibre.

Depuis lors, quand je me promène avec mon sac sur l’épaule ou à la main, il n’est pas rare qu’on me fasse la réflexion « mais ton sac c’est du cuir ça ?! ».

Pour moi la classe ultime, elle est là.

N’oubliez pas, impossible n’est pas végane !

Lalo & compagnie

Poudre de feuilles de baobab aka Lalo

Je ne le répèterai jamais assez : les végétaliens s’y connaissent de manière générale beaucoup mieux en nutrition que les omnivores.

Pourquoi ? Parce qu’on y est contraint, pour prévenir les critiques sur nos potentielles carences conséquence du fait qu’on ne mangerait pas d’animaux. Parce qu’on est curieux aussi. Du coup, on s’intéresse à plein d’aliments, de nutriments, auxquels on n’aurait pas pensé une seconde en étant omnivore.

Cela a été mon cas. En devenant végane, j’ai découvert qu’il n’y avait pas que le Fer et le Calcium auxquels il fallait prêter attention.

Le véganisme m’a aussi ouvert les yeux sur tellement de légumineuses, de légumes, d’herbes, d’épices, d’oléagineux qui ne faisaient pas partie de mon alimentation. Et de super aliments du terroir africain.

J’ai découvert la poudre de pain de singe aka le fruit du baobab (très riche en vitamine C, calcium et potassium) et le moringa (très riche en fer, protéines, calcium, magnésium, potassium) il y a une dizaine d’années, lors de mon premier séjour au Sénégal. Ici ces super aliments font partie de la tradition culinaire.

Au Sénégal, on trouve du jus de baobab dans tous les lieux publics et les biscuits au baobab sont vendus dans la rue. Quant au moringa aka nebeday (never-die), il est beaucoup utilisé en phytothérapie sous forme de tisanes (feuilles ou fleurs), et personnellement je l’utilise comme épice dans tous mes plats, j’en mets à toutes les sauces.

Si j’ai littéralement intégré ces deux antioxydants puissants dans ma cuisine, ce n’est que plus récemment que j’ai découvert la poudre de lalo du wolof laalo, les feuilles de baobab séchées et pilées.

Et pourtant elle fait partie intégrante de la cuisine traditionnelle sénégalaise dans laquelle elle est utilisée comme liant dans les sauces et le couscous.

Les anciens savaient exploiter toutes les vertus du baobab appelé l’arbre pharmacien ou encore l’arbre de vie. Car tout dans le baobab est précieux.

Derrière son vert puissant, le lalo renferme suffisemment de nutriments pour être considéré également comme un super aliment, plus riche même que son acolyte la poudre de baobab c’est dire !

En effet les feuilles de baobab renferment de nombreux oligo-éléments : de la vitamine A, du calcium, du fer, du potassium, du manganèse, du magnésium, du phosphore, du zinc mais également de la provitamine A et de la vitamine C.

Mais ce n’est pas tout ! La richesse du lalo en muscilage (10 %) et en protéines (10 – 15 %) lui confèrent un intérêt important non seulement partout où l’on cherche du liant mais également en cosmétique pour confectionner des gels et des masques hydratants/nourrissants.

Et si vous suivez mes aventures sur mon compte insta, vous savez comme j’aime les aliments double emploi, aussi utiles dans ma salle de bain qu’en cuisine, c’est un facteur essentiel dans ma vie de minimaliste.

C’est ainsi que j’ai commencé à introduire petit à petit le lalo dans ma cuisine en lieu et place des graines de lin traditionnellement connues pour remplacer l’oeuf dans les pâtisseries végétales. J’ai aimé sa facilité d’utilisation, sa texture gélifiante, agréable au toucher et un bonheur pour le palais.

Pour obtenir ce gel, rien de plus simple, diluez une cuillère à café de la poudre magique dans 4 cuillères à café d’eau. Et vous verrez, plus vous ajouterez de l’eau, plus vous alongerez le lalo. Autrement dit, le muscilage est comme infini, tout dépend de l’usage que vous souhaitez en faire.

Gel (« oeuf ») de lalo

Pour illustrer tout ça, je vous propose ma recette de Croquants Moelleux au Matcha. Du vert, des protéines, de la gourmandise.

Pour 20 croquants

Ingrédients

  • 300 g de farine
  • 160 g de sucre en poudre
  • 150 g d’huile neutre
  • 1 cc de levure chimique
  • 200 ml de crème soja
  • 1 « oeuf » de lalo
  • 1 cc de matcha
  • Graines de sésame brunes et blondes

Recette

  1. Préchauffez votre four à 160 °C.
  2. Mélangez tous les les ingrédients secs ensemble puis ajouter la crème de soja, le lalo et enfin l’huile.
  3. Formez des boules à l’aide de vos mains ou à l’aide d’une cuillère et déposer sur un tapis de cuisson.
  4. Soupoudrez les boules de quelques graines de sésame.
  5. Cuire environ 15 min à 180 °C jusqu’à ce que les bords soient dorés.

BONNE DEGUSTATION !

Mon tiramisu végane

Les fêtes de Noël sont déjà bien derrière nous.

Tout le monde a rangé ses ornements.

La galette des rois est déjà digérée !

Alors comme je ne fais rien comme tout le monde, moi c’est le moment où je replonge dans mes desserts de fin d’année. Pour le réveillon de Noël, je prépare toujours une bûche. Pour la Saint Sylvestre, un entremet, souvent un tiramisu. Et pour la petite histoire, le premier tiramisu végane que j’ai préparé il y a quatre ans était véritablement râté !

Je n’avais pas encore les bases de la cuisine végétale, mais au moins j’avais la volonté.

C’est en forgeant qu’on devient forgeron.

D’ailleurs si j’ai un petit conseil à vous donner vous qui avez peut-être, enfin je l’espère comme résolution de vous tourner vers un mode de vie plus éthique et plus sain pour la planète et vous-même, c’est de ne vous mettre aucune limite quand vous allez aborder la cuisine végétale.

En cuisine végétale, tout est possible, et ce n’est pas la reine de la Haute Gastronomie Végétale comme je l’appelle, Marie Laforêt, qui dira le contraire. Depuis une dizaine d’année elle revisite les plus grands classiques de la cuisine via son blog et ses nombreux livres, le tout sans complexe !

Oser, s’amuser, se râter, recommencer, trouver la bonne recette, savourer, partager.

Dans la recette que je vais vous proposer, il y a un produit phare systématiquement présent chez nous à la Saint Nicolas et à Noël, depuis la naissance de mon premier enfant.

Vous l’aurez deviné, je parle bien évidemment du Pain d’épices.

A l’époque, j’avais un mini livre de recettes pour bébé Larousse dans lequel figurait une recette de pain d’épices simplissime. C’est cette recette que je réalise depuis plus d’une décennie et qui bluffe à tous les coups mes invité.es. Cette recette est trop facile pour être vraie, et elle vous donnera le meilleur pain d’épices au monde, moelleux, épicé et doré à souhait.

J’ai choisi de mettre du pain d’épices dans ce tiramisu car n’étant pas fans de speculoos dans la famille, j’ai pensé qu’il apporterait cette petite note dorée et relevée des fêtes. Bien évidemment rien ne vous empêche d’en utiliser.

Recette du meilleur pain d’épices

Ingrédients 

  • 200 ml de sirop d’agave
  • 100 g de sucre roux
  • 200 ml de lait végétal
  • 250 g de farine
  • 1 cc de mélange spécial pain d’épices (vous pouvez préparer vous-même ce mélange en mixant à proportions égales de la cannelle, de l’anis vert, du gingembre, de la muscade et des clous de girofle).
  • ½ cc de cannelle (vous pouvez ajouter ou diminuer la quantité d’épices, c’est à vous de voir)
  • 1 cc de levure chimique ou de bicarbonate de soude (il vous donnera un très bel aspect doré)

Préparation

  1. Mélangez le sirop d’agave avec le sucre et faire chauffer quelques minutes sur le feu pour bien faire fondre.
  2. Ajoutez le lait tiède au mélange refroidi et bien mélanger.
  3. Ajoutez la farine préalablement mélangée à la levure (ou au bicarbonate) puis ajoutez les épices.
  4. Huilez un moule à cake avec une noisette de margarine végétale et mettre à cuire environ 50 min à 150 °C.

NB : Ce cake se conserve parfaitement dans une boîte hermétique pendant plusieurs jours. Je vous conseille d’ailleurs de le préparer la veille pour le déguster le lendemain, il n’en sera que meilleur.

Le deuxième élément important de ma recette de tiramisu est le beurre de cajou. Vivant au Sénégal, c’est clairement un produit du terroir que j’ai intégré dans mes recettes. Il peut aisément être remplacé par de la purée d’amandes plus adaptée en Europe.

Pour obtenir une texture très proche de la mascarpone, j’ai utilisé de la crème de coco fouettée (LA chantilly des véganes) subtilement mélangée à la crème de cajou. Le résultat est bluffant est ultra gourmand.

Pour terminer, j’ai utilisé comme base de ce tiramisu, la recette de la génoise de Marie Laforêt (tiré de son avant-dernier livre « Incroyable mais végane »), aromatisé au café et à l’amande amer, là encore c’est optionnel. Vous pouvez rester sur le pain d’épices, le spéculoos ou n’importe quel biscuit. Mais c’est la combinaison de cette génoise, de ma mascarpone végétale et du pain d’épices qui va donner ce goût si spécial.

Ce préambule étant fait, à vos marques, prêt.e.s, partez, voici la recette de mon tiramisu végane.

Ingrédients (pour 4 grosses verrines ou 8 mini)

  • 200 ml de crème coco
  • 35 g de sucre glace
  • 110 g de beurre de cajou
  • Du pain d’épices
  • Du café fort
  • ½ cc d’amandes amer ou du rhum
  • Du cacao en poudre

Préparation

  1. Comme pour la chantilly de coco, pensez à mettre la crème coco au réfrigérateur la veille puis la transvaser dans un bol et la mettre ½ heure au congélateur.
  2. Fouettez la crème coco pendant quelques minutes puis ajoutez le sucre glace.
  3. Continuez à fouetter à puissance maximale jusqu’à obtenir une chantilly bien ferme. Cette étape peut être longue et durer jusqu’à une dizaine de minutes, armez-vous donc de patience !
  4. Ajoutez dans le bol la crème de cajou en remuant délicatement à l’aide d’une spatule ou d’une maryse. Comme pour la mousse au chocolat, cette étape est importante pour obtenir un texture bien aérée.
Réalisation de la mascarpone de cajou
  1. Préparez le mélange café/arôme amande en diluant un peu de café dans un demi verre d’eau et ajouter ½ cc d’amande amer.
  2. Coupez une fine part de génoise et imbibez un côté du mélange.
  3. Déposez-la dans la verrine en faisant en sorte que le biscuit comble ta totalité de la surface (au besoin ajoutez un autre petit bout).
  4. Déposez deux généreuses cuillères à soupe de la mascarpone de cajou puis du pain d’épices émietté sur toute la surface, à nouveau de la mascarpone et terminez par du pain d’épices.
  5. Laissez prendre vos verrines minimum deux heures au réfrigérateur (toute la nuit c’est encore mieux).
  6. Avant de servir, soupoudrez vos verrines de cacao en utilisant une petite passoire.

Ma recette vous plait ? J’adorerais avoir vos retours sur mes RS ! Si vous ne me suivez pas encore, eh bien c’est l’occasion de découvrir mon mode de vie  de maman végane et slow sur ma page insta. J’y partage pas mal d’astuces du quotidien.

Pensez à me tagguer dans vos partages réseaux sociaux, ça me permettra d’admirer vos créations et aidera à vos abonnés de retrouver ma recette !

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Le Tassalé ou le Zéro Déchet à l’africaine

Pendant la crise du covid, on a vu les supermarchés être pris d’assaut, les rayons de papier toilettes littéralement dévalisés.

A tel point que des stories d’artistes et de célébrités réalisant des challenges sportifs avec des rouleaux de PQ ont pullulé sur la toile !

Je dois avouer avoir eu du mal à comprendre cet engouement soudain et excessif pour ce doux compagnon de nos besoins naturels.

Car pendant que les uns craignaient la pénurie jusqu’à se battre dans les magasins (on l’a vu aux USA), nous autres, adeptes du tassalé, on était à l’aiiiiiiise ! Le chanteur Mokobé a même lancé le hashtag #tassaléchallenge !!!

Le tassalé, quésaco?

tassalé

Le tassalé (mot soninké et bambara) est une bouilloire en plastique d’une contenance de deux à trois litres que l’on trouve dans tous les foyers en Afrique de l’ouest.

A l’origine, on l’utilise dans la communauté musulmane pour faire ses ablutions.

Pratique et discret, un peu d’eau dans le creux de la main suffit à laver chaque partie du corps tel que recommandé dans le coran.

Cet objet a su élargir sa fonction en prenant place dans les toilettes aux côtés des WC pour se laver après avoir fait ses besoins. Une pratique hygiénique et zéro déchet ancestrale dans ces pays.

Il n’est pas rare également que l’eau du tassalé dépanne aussi en cas de coupure d’eau pour se laver entièrement ! Mine de rien deux litres d’eau, c’est largement suffisant pour tout le corps (on est loin des 15 litres d’eau utilisés par minutes sous la douche!).

A la maison, j’ai toujours vu une bouilloire dans les toilettes. Mais si on m’a lavé les fesses jusqu’à l’âge de l’autonomie, mes parents ne nous ont pas forcés à poursuivre cette pratique.

La bouilloire était la voisine du rouleau de papier toilette, mais c’est naturellement vers ce dernier que je me suis tournée en grandissant.

je dis naturellement car en France la coutume c’est le Moltonel Épaisseur Plus… Sauf que cette douceur exacerbée présentée dans les publicités, très souvent incarnée par des bébés aux joues roses, c’est un peu loin de la réalité.

L’hygiène dite « sèche » compte parmi ses conséquences le développement de démangeaisons voir de prurit anal (désolée hein mais appelons un chat un chat!) provoqué par des vers ou des champignons. Et le frottement effectué par les vas et viens du papier toilette n’arrange en rien les problèmes de peau localisés sur cette zone.

En 2004, je pars vivre à Bamako.

Les bouilloires sont de circonstance. Dans les hôtels et les lieux publiques, il est même courant de trouver des douchettes dans les WC.

Bien sûr on trouve du papier toilettes dans les supermarchés, mais ça coûte la peau du cul (sans vouloir faire de jeu de mot!).

Et puis en fait la question ne se pose pas vraiment, je suis déjà dans une démarche de réduction des déchets et j’avoue que j’ai toujours trouvé bizarre d’acheter quelque chose qui provient de l’exploitation des arbres pour terminer de la sorte, dans la cuvette des toilettes.

J’adhère aussitôt et complètement au tassalé, malgré le fait que pendant toutes ces années je n’ai pas pris l’habitude de l’utiliser.

Le climat chaud malien facilite les choses, c’est moins traumatisant de mouiller ses fesses dans ces conditions !

Dans les années 2012, Béa Johnson et son « Zéro Waste Home » ont un fort retentissement dans le milieu écolo, s’ensuit un engouement pour le Zéro Déchet à travers le globe, avec toute la palette de profils possible.

Il y a les minimalistes, pour qui less is better, celles et ceux qui cherchent à tout prix une alternative zéro déchet pour tout (du sopalain en tissus, des carrés de coton pour le démaquillage, fabrication de produits de ménage ou de gels douche,…).

Je parcours pas mal à ce moment-là les groupes sur Facebook, et je découvre, non sans une certaine intrigue, que certain.e.s vont jusqu’à proposer des lingettes de coton pour se nettoyer le postérieur à l’instar des lingettes pour bébés.

J’avoue que jusqu’à ce stade, ça ne m’avait absolument pas traversé l’esprit ! Quel chemin détourné tout de même pour nettoyer une partie du corps qui n’a pas lieu d’être plus tabou qu’une autre.

Je ne comprenais pas l’idée de souiller des bouts de tissus pour après devoir utiliser encore de l’eau.

Autant utiliser l’eau directement, non ?

Après tout, il y a vingt ans en Europe, on pouvait encore trouver des bidets dans les salles de bain.

Ils servaient à laver les parties intimes et les pieds ou à la toilette quotidienne.

Et là au regard des réponses assez réactionnaires que je recevais sur ces mêmes forums de discussion, je comprenais que le zéro déchet était perçu à travers le prisme occidental.

Si se laver après avoir été aux toilettes dans les pays arabo-musulmans était somme toute naturel, cela n’était pas l’évidence dans les pays occidentaux.

De manière assez générale, les gens n’étaient pas du tout confortables à l’idée de se laver les fesses avec les mains. Si je pouvais comprendre qu’on n’ait pas la technique ou qu’on ne se sente pas à l’aise de le faire dans les lieux publiques (car cela implique clairement de s’asseoir sur la lunettes de WC chose qui ne va pas de soi!), j’avais du mal à comprendre qu’on soit rebuté.e par une pratique qu’on est cens.é.e avoir sous la douche. Ou bien ?

Alors tout naturellement et convaincue par ses seuls avantages, j’ai appris à mes enfants à utiliser le tassalé après être allé.e aux toilettes. Une façon de leur assurer non seulement une bonne hygiène mais de leur épargner toute sorte de désagrément comme les démangeaisons.

Mais il faut avouer que pour un enfant en bas âge, ce n’est pas évident d’avoir la bonne technique tout de suite. Cela demande un peu pratique.

Alors pour celles et ceux qui ont envie de se lancer dans l’aventure, je vous ai concocté le petit guide des « 10 commandements » du tassalé.

Vous verrez, essayer c’est l’adopter !

1. Une meilleure hygiène, tu auras. Les médecins le disent, le lavage à l’eau est la méthode la plus propre et la plus douce. Plus hygiénique et moins irritante que le papier toilette, moins agressive que les douchettes qui peuvent causer des mycoses vaginales à cause de la puissance du jet.

2. De l’eau, tu ne gaspilleras point. 140 litres d’eau sont nécessaires pour fabriquer un seul rouleau de papier toilette. La forme effilée du bec du tassalé permet de réguler le débit de l’eau tout en se lavant.

3. Tes mains tu laveras après. L’usage du tassalé nécessite de se laver les mains et les ongles au savon après. Cela va de soi mais c’est toujours important de le rappeler. Vous avez tous appris comment se laver les mains en profondeur pendant l’épidémie du covid ? Voilà c’est ce qu’il faut faire.

4. De la pratique, tu auras peut-être besoin. Si tu n’as pas grandi dans la culture arabo-musulmane ou ouest-africaine ou si tu n’as juste pas l’habitude de passer tes mains sous les fesses tout en étant assis, tu apprendras petit à petit et trouveras la meilleure posture pour être à l’aise et efficace.

5. Dés déchets, tu ne généreras point. Le papier toilette constitue un problème écologique majeur. Outre le fait qu’il n’a une durée de vie que de quelque secondes, sa consommation correspond à 27 000 arbres partis dans les cuvettes chaque jour. Même s’il y a de plus en plus de papier toilette recyclé les emballages plastiques sont eux rarement biodégradables.

6. Au diktat capitaliste, tu ne céderas point. Le marché du papier toilette est extrêmement lucratif (il représente 8,5 milliards d’euros en Europe). Inventé en Chine au X siècle, il n’apparaît en France que dans les années 60 et est considéré à ce moment comme un produit de luxe.

7. Une belle tradition tu perpétueras. Nul besoin de toujours réinventer la roue. En terme de zéro déchet, on se rend compte que souvent les pratiques les plus anciennes ou les objets que nos grand-parents utilisaient jadis (savon et sa boîte métallique, rasoir en chrome, couches en coton,…) étaient pas si mal que ça en plus d’être minimalistes et peu coûteux.

8. Une petite serviette tu pourras utiliser pour parfaire ton nettoyage et éviter d’avoir les fesses humides.

9. Ton tassalé tu laveras. Fabriqué le plus souvent à partir de vieux contenants en plastique, le tassalé est super facile d’entretien. N’oublie pas de le laver à l’eau et au savon régulièrement afin d’éliminer toute éventuelle souillure.

10. Ta salle de bain ou tes toilettes tu embelliras. Le tassalé sait se faire discret (malgré sa contenance conséquente), de toute forme et couleur possible, il saura égayer ta maison.

Et toi tu es team tassalé ou pas du tout ? Tu te sens d’attaque pour adopter cette solution zéro déchet ?

Les Bonnes Adresses de Green Veg’Ana à Dakar

Mes courses de produits frais et d’épicerie à Dakar

Beaucoup de personnes me demandent sur Instagram si ce n’est pas trop difficile de trouver des produits adaptés à mon mode de vie de végane en vivant au Sénégal.

Eh bien, il faut savoir que quand on est végétalien, faire ses courses alimentaires c’est carrément plus simple : finie la queue chez le boucher, pas besoin de supporter les odeurs de poisson au port.

D’ailleurs je dois avouer que la première chose qui a facilité ma transition alimentaire a été de ne plus avoir à acheter de la viande. Chose que je n’ai jamais aimé faire. Pas plus que je n’aimais cuisiner la chaire animale. Sans concrétiser clairement cette gêne (de cuisiner des cadavres disons-le clairement) à l’époque, elle était réelle.

De la même façon il est beaucoup plus facile de faire des stocks de céréales et de légumineuses que de viande. Pas besoin de réfrigérateur.

Et justement Sénégal regorge de fruits, légumes, légumineuses et oléagineux. Et ça c’est plutôt cool. C’est vrai qu’il y a la saison de l’hivernage (d’août à novembre) pendant laquelle c’est le néant végétal, mais en dehors de cette période, on n’a pas à se plaindre.

Alors trouver de quoi s’alimenter quand on est végétalien au Sénégal est loin d’être mission impossible, encore faut-il avoir les bonnes adresses, celles qui respectent l’environnement, offrent des produits de qualité et participent à l’économie locale.

En arrivant à Dakar, j’ai dû réadapter ma façon de m’alimenter et de cuisiner, en laissant de côté le tofu à l’ail des ours (aïe dur, dur) et autres saucisses de seitan que j’avais l’habitude d’acheter dans mon magasin bio, au profit de légumineuses tout aussi riches en protéines.

S’adapter à ce que l’on trouve sur place demande une certaine flexibilité certes mais c’est surtout cohérent avec ses principes de limitation d’empreinte carbone.

Même si le Sénégal importe plus de 70 % de ses denrées alimentaires cela ne signifie pas qu’il n’existe pas de producteurs locaux, que du contraire. Ces derniers ont la chance d’être de plus en plus mis en lumière par des entrepreneurs, qui font la promotion du bio et local.

Si le Sénégal a connu un boum dans l’implantation des supermarchés (très, très présents sur le territoire – à titre d’exemple une trentaine de supermarchés Auchan (pour ne citer qu’eux) se sont implantés ces cinq dernières années dans le pays – les modes de consommation sont en train d’évoluer, et dans un contexte de crise sanitaire du covid 19 où les gens sont très frileux de sortir faire leurs courses, ces entrepreneurs ont toute la latitude pour faire valoir leur démarche.

En ce qui me concerne, j’ai toujours favorisé les circuits courts et locaux, et voir ce panel d’offres de produits locaux se développer de mois en mois, est une bénédiction.

En dehors de cette satisfaction de contribuer à l’économie locale, à faire valoir le travail des agriculteurs/trices, on a une meilleure maîtrise de la chaîne de production.

Aussi je n’hésite pas à faire mes retours sur la qualité du service auprès de mes fournisseurs, et généralement, mes remarques sont prises en compte dans un soucis d’amélioration continue (comme l’arrêt des sachets plastiques par exemple).

Alors sans plus tarder, voici mes bonnes adresses à Dakar pour m’approvisionner en produits frais mais aussi en denrées sèches et épicerie fine et concocter tous les plats que vous pouvez retrouver sur mon compte Instagram. Je mettrai à jour cette liste au fur et à mesure de mes découvertes :).

Les fruits et légumes

– Le marché ASD de la coopérative Sell Sellal vend fruits (agrumes, mangues, papayes) et légumes issus de l’agroécologie. Quatre marchés par semaine se tiennent à Dakar (aux Almadies, au Point E et au Plateau). C’est un lieu incontournable pour moi depuis mon arrivée à Dakar, et vous ne dépenserez pas trop là-bas.

Manda Bio : si vous aimez les fraises comme moi, alors vous ne pouvez pas passer à côté de celles de Manda Bio tout simplement les meilleures (disponibles de février à début juin) spécialisé aussi dans l’agroécologie. Leur ferme principale se trouve à Bayakh et l’entreprise travaille avec une coopérative de petits producteurs bio vers Thiès, Sebikotane et Keur Massar. Manda Bio propose également des herbes aromatiques, quelques agrumes et légumes verts. Désormais vous pouvez profiter de fraises et des mangues toute l’année grâce aux surgelés proposés par Manda Bio.

Eco Marché de Dakar : J’ai découvert les paniers bio de la Bertha Market pendant le confinement. Alors que j’étais une habituée de l’ASD, j’ai été conquise par le service de livraison et le sérieux de cette petite entreprise sénégalaise qui travaille avec des producteurs issus d’associations bio comme BioDialaw et la Fédération des Agrospasteurs de Diender. La Bertha Market s’est associé à La Calebasse Verte et 226 Distribution & Services pour proposer un plus large panel de produits frais et bio chaque samedi de 9H à 15H à La Maison de Céline. C’est devenu mon RdV du WE incontournable !

Le Groupe Nomade est une entreprise spécialisée dans la distribution de fruits et de légumes certifiés BIO. Elle travaille en partenariat avec la Fédération Nationale pour l’Agriculture Biologique et garantie ainsi une disponibilité en fruits locaux, de saison quasi tous les jours en provenance de la zone des Niayes. J’adore l’idée de contribuer à l’activité de près de 250 producteurs dont 42 % sont des femmes ! Le petits +: un accès facile pour commander via Whatsapp et des produits livrés dans de jolis paniers !

Taaru Askan : cette association travaille avec les communautés locales et les jeunes pour fournir un modèle de développement en matière de pratiques écologiques, de promotion des énergies renouvelables et d’agriculture. Leur culture phare est le fameux choux kale aussi connu sous le nom de choux frisé extrêmement riche en propriétés nutritives et produit chouchou des véganes.

Agroponic : cette entreprise récemment installée au Sénégal, produit plusieurs sortes de salades grâce à un système hydroponique sous serres située dans le village de Bayakh. Ceci dans l’optique de permettre aux Sénégalaise.e.s d’avoir de la verdure à croquer toute l’année ! D’autres légumes (courgettes, concombre, pousse de soja,…) seront prochainement commercialisés en attendant la certification.

Pour vous ravitailler en « Greens » et en tofu, une adresse à retenir à Dakar : l’American Food Store où ces deux structurent livrent une à deux fois par semaine.

Les épiceries

Nature Attitude, la caverne d’Ali Baba du bio à Dakar. J’y achète notamment mon gluten pour fabriquer du seitan, du véritable savon de Marseille ou encore mes brosses à dent en bambou. Vous trouverez là-bas tous les essentiels de l’alimentation végétalienne des graines en passant par les farines sans gluten, un large panel d’huiles essentielles et de compléments alimentaires.

Le Paradis du Bio situé au dernier étage du centre commercial Sea Plaza. C’est le pendant de Nature Attitude, très pratique pour celles et ceux qui vivent à l’autre bout de la corniche (côté Fann, Almadies, Ouakam). Vous y trouverez exactement les mêmes produits au même prix et en bonus quelques beaux articles artisanaux de Tunisie. La gérante est très sympathique pour ne rien gâcher à la course !

Nature Et Oh ! est une petite boutique qui propose fruits secs, oléagineux et légumineuses en vrac. On y trouve également certains produits du genre tahini, laits végétaux ou boissons énergisantes.

Bulk Shop Dakar : vous cherchiez une épicerie en vrac à Dakar ? Bulk Shop Dakar l’a fait. Il est enfin possible de trouver de la farine, des pâtes, des légumineuses, des graines bio et même de l’huile au détail. L’essentiel des produits proviennent d’Italie mais vous y trouverez également un rayon de produits cosmétiques made in Sénégal et des tisanes locales comme l’Artémisia (complètement prise d’assaut en ce moment par les sénégalais!) ou le moringa.

Lulu Deli Market : Située à l’entrée de chez Lulu, cette petite épicerie offre une sélection de produits du terroir et locaux. Noix de cajou, confitures, chocolat Venko, sel du Lac Rose, vinaigres de bissap. J’y fais mon stock de pain au levain et pain de mie 100 % végétal (sans lait ni miel) fabriqué par Le Sucre Rit. Vous y trouverez également les produits frais de chez Passion Nature : pourpier, pousses d’épinard, mâche ou encore roquette.

Produits locaux

Noix de cajoux et arachides

SENAR Les Délices Lysa est leader de la transformation artisanale des arachides et des noix de cajou sur le marché sénégalais (cajoutella, nougats, beurre de cacahuète et de cajou). Leur nouvelle usine que j’ai eu l’occasion de visiter lors de l’inauguration se situe à Ruffisque. Vous pouvez retrouver leurs produits dans tous les supermarchés de Dakar, mais comme nous sommes de très grands consommateurs de cacahuètes et de noix de cajou, je fais de gros stocks et limite ainsi les sachets en plastique. A moi les cajoutiers (délicieux gâteau à base de poudre de cajou), le lait de cajou ou encore les cookies à l’okara d’arachide ! Hummmmm.

Poudre de Baobab et Arraw de manioc

J’ai suis tombée sur le stand du GIE Mun’al Gaïgui lors du salon de l’économie sociale et solidaire de Diamniadio. Soutenu par le Programme d’Appui au Développement Agricole et à l’Entreprenariat rural, leur arraw de manioc et leur poudre de baobab est d’une qualité irréprochable.

Contact : mariamadiawi@yahoo.fr / Tél. + 221 77 100 41 35

Vous avez la possibilité de leur laisser une boîte hermétique à chaque livraison si vous voulez éviter les sacs plastiques !

Tél. + 221 77 596 08 33

Avec les légumes bio, on n’est jamais au bout de nos surprises :D!

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Article mis à jour en le 12/02/2023.